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Arterris embauche ses adhérents pour les travaux saisonniers

La coop a commencé à communiquer sur son offre de CDI à temps partiel annualisé en janvier. Fin mars, Marie Brahem, chargée du recrutement, avait déjà signé trois contrats avec des adhérents.

Pendant ses pics d’activité, Arterris propose des contrats à durée indéterminée à temps partiel annualisé à ses adhérents qui ont du temps libre.

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«Deux adhé­rents avaient pris l’habitude de nous donner un coup de main pour des travaux saisonniers, lors des périodes de pics d’activité, mais ils ont dû arrêter car ils avaient trop de travail sur leur exploitation, explique Marie Brahem (photo en médaillon), en charge du recrutement pour le groupe Arterris, à Castelnaudary (Aude). Nous nous sommes alors dit que nous pourrions proposer à toute personne intéressée de venir travailler sur les sites du groupe, lorsqu’elle a du temps libre. Nous recrutons des saisonniers tout au long de l’année, mais surtout pour la collecte de céréales, où nous avons besoin d’agents de silo, de chauffeurs de poids lourds et super-lourds et de caristes. »

Arterris propose ainsi à ses adhérents des contrats à durée indéterminée à temps partiel annualisé. Ceux-ci travaillent une partie de l’année pour le groupe, pendant les périodes où ils peuvent lever le pied sur l’exploitation, et sont rémunérés chaque mois au prorata du nombre d’heures définies dans le contrat. Les postes proposés et le planning annuel sont fixés d’un commun accord entre l’agriculteur et la coop, en fonction des disponibilités du premier et des besoins de la seconde. Le site de travail doit être proche du lieu d’habitation de l’adhérent. Arterris offre même de financer le permis poids lourd ou super-lourd des candidats intéressés, ainsi que le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) d’engins de chantier.

Les avantages des salariés

L’avantage pour l’agriculteur, outre un revenu mensuel fixe complémentaire, est le statut de salarié qui lui permet de bénéficier d’une mutuelle dont le coût est pris en charge à 80 % par l’employeur, d’un contrat de prévoyance, du 13e mois, de la prime d’intéressement lorsqu’elle est versée, ainsi que du comité d’entreprise. Il cotise également pour sa retraite et peut accéder plus facilement à un crédit bancaire.

Dans le Tarn, Fabien Paris, jeune céréalier de 31 ans, installé à Puylaurens, a signé le premier contrat de ce nouveau genre. Trois après-midi par semaine, de février à mai, puis une en juin et de novembre à janvier, il se rendra au centre d’allotement ovin du groupe à Castres, à 25 km de sa ferme, pour nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs et pailler les animaux. Il fera 283 h sur l’année (16 % d’un plein-temps), ce qui lui rapportera 248 € brut par mois. Un petit plus pour cet agriculteur qui cultive 80 ha qui ne l’occupent à temps plein que de juillet à octobre.

Fidélité et savoir-faire

Pour Arterris, qui va ainsi disposer d’un volant de « saisonniers » fidélisés, ce dispositif est gagnant-gagnant. « Ce sera pour nous une sécurité en termes de planification des travaux, mais aussi de fiabilité, car il s’agira de personnes qui connaissent déjà le fonctionnement de la coop, les outils de production et les règles à appliquer », poursuit Marie Brahem. Prévues, à l’origine, pour trouver des solutions lors de la grosse période de collecte de l’été et de l’automne, ces embauches s’ouvrent finalement à d’autres activités comme l’élevage et la production de légumes, riz ou la vigne, qui ont aussi des besoins de main-d’œuvre ponctuels.

Florence Jacquemoud

© Studio Bouchard - Studio Bouchard

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